2024 / IT’S BEAUTIFUL, YOU WOULD’VE SEEN, AND IT’S ALL AROUND
Exposition en duo avec le designer Patrick Kim-Gustafson du 3 au 7 avril 2024
ART PARIS ART FAIR, Grand Palais éphémère, Galerie Marguo
Avec une nouvelle série de paysages en marqueterie de bois et de marbre de Laurent Pernot, accompagnée par un ensemble des meubles sculpturaux et d’objets d’arts de Kim Gustafson, les œuvres exposées s’unissent dans leur approches respectives du principe de « vérité de la nature des matériaux ». Cette valeur – selon laquelle les matériaux naturels ont leurs propres lois et énergies qui agissent sur nos sens – a été défendue par William Morris, figure de proue du mouvement britannique des Arts & Crafts qui a émergé de l’industrialisation rampante de l’ère victorienne et a vivement critiqué son aliénation des gens, dans les rythmes organiques de leur temps, de leur travail et des matériaux qui avaient jusqu’alors façonné leur vie. It’s beautiful, you would’ve seen – and it’s all around adopte une position similaire, au milieu d’un important changement de temporalité, de travail et de relation à la matérialité induit par la montée de la technologie. À travers leur utilisation unique du chêne, Kim-Gustafson et Pernot présentent des œuvres qui contestent l’immédiateté croissante de notre époque et s’engagent avec des notions de temps profond telles qu’elles sont imprégnées dans le bois et la pierre, évoquant la cyclicité éternelle de la nature, des saisons et de la matière.
La série de peintures intitulée LES RÊVES NOIRS fait écho aux récents incendies de forêt dans le monde. Composées de matériaux issus de la terre (marbre, bois brûlé et feuilles d’or), les œuvres suggèrent le passage du temps et des saisons, et évoquent par leur matière et leur sujet les éléments que sont l’eau, la terre, le ciel, la neige et le feu ; elles nous invitent à nous interroger sur la fragilité et la capacité de régénération de la nature.
Les compositions sont tour à tour tirées de photographies personnelles de l’artiste et inspirées par des peintres paysagistes emblématiques de l’histoire de l’art, tels que Léon Spilliaert, Nicolas Roerich ou les maîtres de l’estampe japonaise. Des fleurs communément appelées pavots de feu, qui ne germent qu’à partir des cendres après les incendies de forêt, aux oiseaux qui volent parmi les troncs calcinés d’une forêt hivernale, chaque tableau offre une vision à la fois mélancolique et optimiste de l’état de notre crise écologique actuelle – un hymne à la nature dialectique de la destruction et de la renaissance.